L’AMELIORATION GENETIQUE DES CEREALES FACE AUX DEFIS DES STRESS BIOTIQUES ET ABIOTIQUES EN ALGERIE

Abstract

Résumé : La sélection directe, telle qu’elle a longtemps été pratiquée chez les céréales, a été exclusivement l’apanage de l’agronome pour qui les principaux traits étaient les composantes de rendement et du rendement en grain. Cette pratique qui relève du domaine de l’amélioration génétique des plantes, a progressivement quelque peu montré ses limites et son efficacité. Les raisons en sont multiples ; l’imprévisibilité du climat, son irrégularité et sa sévérité en constituent quelques unes. Notre approche propose par une démarche différente, une autre forme de sélection. Celle-ci a recours à d’autres disciplines, telle la physiologie et la biochimie au service du chercheur. Cette sélection est dite indirecte car prédictive et s’effectuant à des stades juvéniles, précoces des génotypes. Il s’agit de procéder à une exploration fine du végétal pour connaitre et quantifier tout autant, les réponses respectives face à des stress biotiques et abiotiques. Ainsi, de nouveaux modèles biologiques, appelés modèles physiologiques sont retenus sur la base de mécanismes réactionnels en tant que stratégies adaptatives. Ils constitueront de ce fait, un trait d’union vers les biotechnologies végétales. L’utilisation de marqueurs physiologiques et biochimiques, en tant que traits de sélection chez le blé, est notre domaine de compétence et la présente contribution se veut un bilan des travaux de notre laboratoire « Amélioration génétique des plantes ». Les réponses adaptatives vis-à-vis des stress constitueront autant d’indices de sélection pouvant être intégrés dans le cadre d’un programme de sélection de variétés de blé, à la fois productives mais aussi tolérantes aux principales contraintes environnementales des aires de culture des céréales en Algérie.