Please use this identifier to cite or link to this item: https://dspace.univ-ouargla.dz/jspui/handle/123456789/2662
Title: L’ARIDOCULTURE ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Authors: Amor HALITIM
Keywords: Régions arides, ressources naturelles, aridoculture, développement durable.
Issue Date: 19-Dec-2013
Abstract: On estime à l’heure actuelle qu’environ 40% des terres émergées de la planète sont arides, soit 5,2 milliards d’hectares, sur lesquelles vivent plus de 2 milliards de personnes. L’Afrique contient 37% de zones arides. En Algérie, ces dernières représentent prés de 95% du territoire national, dont 80% da ns le domaine hyper aride. Dans ces régions, la dégradation des ressources naturelles (sol, eau, biodiversité) dont le stade ultime est la désertification, est devenue inéluctable. Inverser ou même arrêter ce processus, n’est pratiquement pas possible, parce que les facteurs essentiels de son déclenchement et de son aggravation continuité d’émission de gaz à effet de serre par les pays industrialisés) ne sont plus maîtrisables à l’échelle régionale d’une part et parce qu’il difficile de concilier, préservation des potentialités naturelles, développement durable et satisfaction d’une population en croissance et de plus en plus exigeante d’autre part. Le décaler dans le temps, le ralentir, le prévoir, le contrôler, cela est possible et nécessaire. S ‘adapter aux rudes conditions qui règnent, à travers notamment une aridoculture durable dans le sens agronomique, mais aussi environnemental, économique et social est indispensable. Soumise à de nombreuses contraintes, à la fois physiques (climat, eau et sol), biologiques et socio – économiques, la pratique de l’aridoculture est difficile et peut conduire à une atteinte à l’environnement et à la durabilité de l’agriculture. Cette dernière se trouve encore plus menacée par un réchauffement accentué des régions arides et par les futures conditions de libre circulation des produits agricoles, favorisant les régions à forte productivité. L’aridoculture est certes la pratique dont l’objectif est de répondre aux besoins alimentaires et socio- économiques de régions arides à ressources hydriques faibles ou fossiles et à écosystèmes fragiles, mais elle constitue souvent un facteur de dégradation du milieu. En effet, qu’elle soit fondée sur une agriculture en sec ou en irrigué, qu’elle traite de l’élevage nomade ou sédentaire, on observe une atteinte aux composantes de base des écosystèmes (sol, eau, plante) dans ces régions, mettant en péril sa durabilité avec des conséquences sur les plans environnementaux (désertification, remontée des nappes superficielles, pollution), économique (baisse de la productivité des agrosystèmes, du niveau de vie et du pouvoir d’achat) et social (exode rural, paix sociale menacée). Quelques atouts caractérisent ces régions et doivent être valorisés. Tout d’abord, le soleil et le vent qui peuvent être une source d’énergie renouvelable à utiliser en agriculture pour exécuter différ entes tâches. Si les régions arides se définissent comme des zones à faibles ressources hydriques, parfois comme c’est le cas d’une partie du Sahara, le sous sol recèle d’immenses réserves hydriques. Des températures élevées et des sols légers propices à la production de primeurs. Des spéculations spécifiques de grande valeur commerciale comme la phoeniculture ou de grande endurance comme le dromadaire ou bien adaptés comme les ovins. Des agrosystèmes (les oasis) valorisant au mieux les ressources naturelles et les facteurs de production et dont l’impact n’est pas seulement agricole. Une richesse floristique d’une grande valeur sur les plans agronomique, environnemental et médical. Un attrait touristique certain. Un savoir faire et des capacités d’adaptation des populations locales, pour gérer les terres arides et supporter les rudes conditions de vie. Certes, plusieurs programmes de développement ont été mis en œuvre dans ces régions aussi bien pour améliorer la production agricole que pour protéger l’environnement, mais force est de constater que les objectifs assignés à ces programmes n’ont pas toujours étaient atteints. L’explication serait qu’ils n’avaient pas de fondements scientifiques et techniques suffisants, n’avaient pas prise avec les réalités du terrain, n’avaient pas associés les populations concernées et parce que le problème était d’une trop grande ampleur et exige une démarche stratégique spatio-temporelle, intersectorielle et interdisciplinaire. Une volonté politique est donc interpellée ici plus qu’ailleurs, à travers la concrétisation d’un plan de développement à long terme de ces régions où l’agriculture est certes le secteur focal mais doit être accompagné d’autres secteurs, l’aménagement, l’hydraulique, l’industrie, la recherche, le tourisme, les transports, les travaux publiques, l’artisanat etc.., dans le cadre d’une gestion intégrée de l’espace. Cette stratégie de développement durable doit être élaborée à la lumière des spécificités, des atouts, des contraintes des régions arides, mais aussi à la lumière des expériences et des changements à l’échelle mondiale.
Description: Seminaire International Protection et Preservation des Ecosystemes Sahariens ECOSYS09 Ouargla les 1314 et 15 decembre2009
URI: http://hdl.handle.net/123456789/2662
ISSN: kadh
Appears in Collections:5. Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

Files in This Item:
File Description SizeFormat 
Amor HALITI.pdf63,76 kBAdobe PDFView/Open


Items in DSpace are protected by copyright, with all rights reserved, unless otherwise indicated.