L’IMPACT DES NOUVELLES MISES EN VALEUR AGRICOLES SUR L’EXPLOITATION DES EAUX SOUTERRAINES DANS LES OASIS DU SUD-OUEST ALGERIEN, CAS DE L’OASIS D’OULED AISSA

Abstract

Le développement de l’agriculture algérienne durant les années 70 et les années 80 exigeait des programmes de soutien et des planifications urgentes pour assurer une évolution acceptable. Pour atteindre ses objectifs, l’état algérien encourageait la mise en valeur des nouveaux terrains agricoles. Cette politique a fait augmenter considérablement la superficie agricole, particulièrement après l’application du Programme National de Développement Agricole (PNDA). Les différents programmes n’ont pas donné une grande importance à la spécificité des régions, alors que « des différentiations sont à retenir dans le processus à l’intérieur des régions mais aussi entre le monde rural et le monde urbain » (BESSAOUD.O, 2006). Pour ces raisons les conséquences n’ont pas été garanties, dont « des mutations de fond se produites et la volonté de créer un espace national, maîtrisable et maîtrisé, a largement contribué à ancrer davantage l’espace saharien au sein de la nouvelle entité territoriale algérienne » (KOUZMINE.Y, 2003). Le sud-ouest algérien a bénéficié des différents programmes, mais en parallèle, des impacts divers sont signalés sur les ressources naturelles, dont l’eau représente la problématique de base pour les nouvelles mises en valeur. La situation se complique par la rareté de la ressource qui demande des moyens énormes pour l’extraire des profondeurs d’un part et la gestion de ces eaux en surface d’autre part. L’exploitation doit être rationnelle on garantissant une bonne économie des ressources et la préservation des foggaras qui « vont de plus en plus difficilement supporter la compétition et seront appelées à disparaître à plus ou moins à long terme » (BESBES.M, 2005). Dans notre cas de cette étude, nous allons montrer un exemple d’une oasis qui passe par des mutations socio-économiques très remarquables. C’est l’oasis d’Ouled Aissa où les petites mises en valeur ont commencées durant les années 80 et sont devenus très répandues après l’application du PNDA. Les paysans donnaient une grande importance aux aides de l’Etat, tout en laissant les foggaras et l’ancienne palmeraie dans un état critique.