BIODIVERSITE DE LA FLORE MEDICINALE EN RELATION AVEC LES FACTEURS DE MILIEU AU LONG DU LIT D’OUED N’SA (SAHARA SEPTENTRIONAL ALGERIEN)

Abstract

La compréhension de la relation entre la répartition spatiale de la flore médicinale et les facteurs qui contrôlent sa distribution dans la nature, est une étape indispensable dans la recherche des espèces végétales dotées d’une large utilisation en pharmacopée traditionnelle et en industrie pharmaceutique, permettant ainsi une utilisation rationnelle de cette ressource naturelle. Notre objectif est de mettre en évidence la variation spatiale de la flore médicinale dans le bassin versant de l’oued N’sa. L’étude est réalisée sur sept sites au long du lit, collecteur principal, de l’oued, de l’amont vers l’aval. Dans chaque site nous avons étudié la variation de la flore et du couvert végétal en fonction des formes géomorphologiques rencontrées selon une toposéquence qui parcoure le lit majeur d’une façon transversale. L’étude floristique a permis de dénombrer 98 espèces appartenant à 34 familles. Dont les familles les plus répondues sont les Asteraceaes, les Fabaceaes, les Brassicaceaes et les Poaceaes. La richesse totale et la richesse moyenne varient, de l’amont vers l’aval, en fonction des formes géomorphologiques, et au sein de même forme sous l’influence d’altitude, de types des sols, des caractéristiques lithologiques ainsi que l’influence des apports éoliens. Les lits mineurs sont les milieux les plus riches en espèce avec 82 espèces, notamment les lits ensablées, les glacis avec 40 espèces, les berges (îlots) avec 31 espèces, les terrasses sont les plus pauvre en espèces, alors que les chenaux d’écoulement ne permettent aucune installation de la végétation. Les types biologiques les plus répondus sont les Thérophytes et les Chaméphytes. Les phanérophytes arborescentes sont représentés en amont dans le cours supérieur par l’espèce Pistacia atlantica (au-dessus de 400 m d’altitude) et en aval dans le cours inférieur par l’espèce Tamarix articulata. En fin, l’espèce Zizyphus lotus a été signalée dans cinq sites, au niveau des cours supérieur et moyen du bassin versant d’oued N’Sa, sa présence a permis de protéger le sol contre l’érosion hydrique et l’installation d’autres espèces d’intérêt médicinal.