Ressources en eau transfrontalières: Facteur de développement ou source de conflits?cas de l’Algérie

Abstract

Les ressources en eau superficielles transfrontalières ne constituent pas des apports importants (sortants et entrants) de part et d’autre de la frontière algéromarocainne et algéro-tunisienne. Jusqu’à maintenant, aucun problème relatif à la ressource en eau n’à été soulevé d’un coté ou de l’autre, mais à l’avenir ces ressources peuvent faire l’objet de mobilisation et risquent de priver ainsi les riverains situés en aval, c’est-à-dire ceux du pays voisin. Les nappes souterraines dans l’extrême sud algérien renferment par contre, des potentialités énormes et constituent pour l’Algérie un intérêt géostratégique capital pour le développement économique et social du sud algérien. Le système aquifère (SASS) d’une superficie de 1019000 km2 qui chevauche sur les trois pays (Algérie, Tunisie, Libye) fait actuellement l’objet d’une attention particulière et une coordination étroite entre les pays concernés. Au sud ouest, l’Algérie partage avec respectivement le Maroc un aquifère de 60000 km2 et la Mauritanie un système aquifère de 120000 km2. A l’extrême sud, les territoires algérien tchadien et libyen partagent un aquifère de 450000km2. Enfin, le massif du Hoggar renferme l’aquifère de Tin Siririne qui regroupe l’Algérie, le Mali et le Niger. Ces aquifères font partie de la quarantaine existants en Afrique. Notre objectif est de localiser ces systèmes aquifères dans leurs espaces frontaliers dans un premier temps et d’essayer de présenter une évaluation grossière dans un second temps afin de lancer des programmes de mise en valeur de ces régions sur la base de l’exploitation de la ressource en eau au moindre coût.