CARACTERISATION DES REJETS ORGANIQUES URBAINS ET ETUDE DE LA CAPACITE D’ASSIMILATION DU MILIEU RECEPTEUR

Abstract

Dans cet article nous présentons une approche environnementale à travers un diagnostic des performances de nos stations d’épuration et une mise en évidence de la capacité d’assimilation de la matière organique par nos cours d’eau récepteurs. Il s’agit de quatre stations d’épuration situées dans l’ouest algérien (Tlemcen, Maghnia, Mascara et Saida). L’exploration des résultats de la compagne d’analyse des rejets effectuée par l’Office Nationale d’Assainissement (O.N.A), montre que les rendements des STEP étudiées sont assez satisfaisants, où les concentrations des principaux descripteurs de la pollution (T°, PH, MES, DBO5, DCO, O2, NH4, NO3, NO2) à la sortie sont dans l’ensemble conformes aux normes algériennes de rejet. Par ailleurs, le pouvoir auto épurateur du cours d’eau de Mouillah a été vitrifié pour les rejets de la station d’épuration de Maghnia grâce à des tests de biodégradabilité effectués au laboratoire de chimie des eaux (USTO). Les résultats obtenus nous ont permis de confirmer que la matière organique contenue dans nos rejets est facilement biodégradable avec une durée de demi-vie de l’ordre de 48 heures ce qui confirme son caractère labile. Ces résultats sont en concordance avec les travaux de Namour (France 1999) qui a obtenu des cinétiques très rapides de l’ordre de quelques heures pour la matière organique labile et de l’ordre de 14 à 20 jours pour la matière organique récalcitrante. En perspective, il serait intéressant d’effectuer des mesures de la matière organique le long du cours d’eau récepteur afin d’évaluer réellement son pouvoir auto épurateur.