Bioécologie du puceron du melon: Aphis gossypii Glover (Hemiptera: Aphididae) sur piment dans la région du Sud-est algérien

Abstract

Aphis gossypii est un puceron très polyphage qui a été recensé sur plus de 220 plantes hôtes appartenant à plus de 46 familles végétales. Sur piment, A. gossypiiest capable de développer de fortes populations en peu de temps. Cette culture est généralement peu attaquée par les insectes à cause de la présence de la capsaïcine, substance qui donne ce goût piquant aux fruits. Le mode d’alimentation de ce déprédateur peut induire plusieurs dommages au végétal y compris la transmission de particules virales, la crispation des feuilles et la réduction de la photosynthèse par une forte excrétion de miellat qui peut favoriser le développement de champignons saprophytes. La chute des feuilles et un arrêt de la croissance de la plante peuvent se produire par un prélèvement d’une importante partie de la sève élaborée. La lutte contre ce ravageur est plus facilement réalisée par l’application des produits insecticides de synthèse. Cependant, ce moyen de lutte peut entraîner plusieurs effets néfastes tels que la réduction des ennemis naturels, l’apparition de souches résistantes et la présence de résidus toxiques dans les produits agricoles, ce qui provoque la dégradation de la santé humaine. Le but de notre travail était d'étudier la dynamique des populations d'A. gossypii et d'inventorier ses ennemis naturels sur la culture du piment dans les zones arides. Le second objectif était de mettre en place une stratégie de lutte adéquate contre ce ravageur. Les résultats obtenus montrent que le puceron du melon développe deux générations, la première à la fin-avril et la deuxième au début juin. Les premiers foyers sont observables au début de la deuxième décade du mois de mars. Des taux de plus de 22 individus par feuille ont été enregistrés. Plusieurs prédateurs et parasitoïdes ont été recensés sur A. gossypii. Ils se composent d’Aphidiidae, Aphelinidae, Cecidomyiidae, Syrphidae et de Coccinellidae. Des taux de parasitisme de plus de 67 % ont été notés.