EFFET DE LA CHLORATION SUR DES BASES ORGANIQUES AZOTEES PRESENTES DANS LES EAUX

Abstract

L’oxydation est une opération essentielle à tout traitement des eaux à visée de potabilisation. Elle est toujours incluse en fin de la filière au niveau de la désinfection (Cardot, 1999). Ce traitement permet de détruire ou d’éliminer les microorganismes, susceptibles de transmettre des maladies, en ajoutant à l’eau une certaine quantité d’un produit chimique doté de propriétés germicides (Desjardins, 1997). Le produit chimique qui demeure le plus utilisé pour l’eau potable est le chlore (Santé canada, 2002) à cause de son pouvoir oxydant et désinfectant puissant, de sa mise en oeuvre facile et de son coût modique. L’ajout de chlore à l’eau potable a permis de réduire sensiblement les risques de transmission de maladies par l’eau. Toutefois, le chlore réagit également avec les matières organiques d’origine naturelle présentes dans l’eau, telles les substances organiques azotées résultant de la décomposition des matières vivantes. Cette réaction chimique produit une famille de composés appelés sous-produits de la chloration (Achour et Moussaoui, 1993 ; Glaze et al, 1993) potentiellement toxiques (Moris et al, 1992 ; Reif et al, 2000). Dans ce cadre, l’objectif de ce travail est d’étudier la réactivité du chlore vis-à-vis de quelques bases organiques azotées présentes dans la structure des acides nucléiques des organismes vivants (ADN et ARN) et d’examiner l’effet de la minéralisation totale sur la chloration de ces composés. Nous nous proposons de déterminer les potentiels de consommation en chlore de deux bases pyrimidiques (uracile et cytosine) dissoutes dans des milieux de minéralisation variable, sous des conditions contrôlées (PH, taux et temps de contact).