Conservation de l’abeille saharienne Apis mellifera sahariensis par l’étude des caractères morphométriques

Abstract

L'étude des caractères morphométriques des abeilles est une des étapes de la diversité des programmes de conservation. L'objectif de cette étude est de déterminer les caractéristiques morphométriques d'Apis mellifera sahariensis des régions sud de l'Algérie pour déterminer la pureté des colonies d'abeilles. Les abeilles sont échantillonnées en 2009-2010 à partir de 50 colonies de la race saharienne qui provenaient de la steppe et les zones sahariennes. Ces colonies sont regroupées en 03 populations en fonction des zones biogéographiques ; population de la steppe (Bayadh), population de la steppe subsaharienne (Ain Sefra) et la population du Sahara (Béchar). 12 colonies de la steppe (Bayadh) appartenaient à un rucher isolé établie à des fins de conservation. Des échantillons de référence sont pris en considération soit 24 colonies de l’abeille tellienne algérienne provenaient des régions centres. 14 colonies de l’abeille tellienne et 9 colonies de la race saharienne originaires du Maroc et 9 colonies de la race ibérique Apis mellifera iberica.. L’étude des caractères morphométriques effectués sur les abeilles domestiques a permis de définir les normes moyennes pour 38 d’entre eux mesurés. L’analyse en composantes principales (ACP) des valeurs des mensurations des caractères morphométriques a permis de séparer les populations de l’abeille saharienne étudiés en 5 groupes distincts. Ces mêmes populations sont comparées avec d’autres populations d’origine algérienne, marocaine et espagnole. Le résultat de l’ACP a révélé l’existence de 3 groupes distincts. Un premier groupe comprend les colonies d’abeilles ibériques. Dans le second groupe il y a encore deux sous-groupes, l’un constitué par l'ensemble des échantillons des abeilles de la sous espèce A. m. intermissa, quelle que soit son origine algérienne ou marocaine, ainsi que A. m. sahariensis d’origine algérienne, sauf pour les abeilles de la localité de Skhouna (Ain Sefra), l'autre formé par A. m. sahariensis du Maroc.