L’INTERET DES METHODES MOLECULAIRES DANS LE DIAGNOSTIC DES AGENTS DE RICKETTSIOSES ET DE BARTONELLOSES CHEZ LES RESERVOIRS ANIMAUX

Abstract

Les rickettsioses et les bartonelloses sont des maladies vectorielles, zoonotiques, qui prennent de plus en plus d’ampleur, surtout en santé publique. Leur réémergence dans notre pays est éventuellement due à l’apparition de nouveaux réservoirs animaux, abritant les agents pathogènes. La difficulté certaine de culture de ces bactéries intracellulaires nous a mené à utiliser les outils de biologie moléculaire qui sont sensibles, spécifiques et rapides car ils peuvent donner un résultat positif avant la séroconversion. Dans la présente étude, des rates ont été prélevées à partir de chiens et de chats de la fourrière canine d’El-Harrach puis analysées par la technique d’amplification génique (PCR). La PCR standard révèle que 2,86 % (1/35) des chiens sont infectés par Rickettsia sp. et 8 % (2/25) des chats sont positifs à Bartonella sp. La deuxième analyse moléculaire sur les mêmes animaux par la PCR en temps réel montre que les taux d’infection chez les chiens sont de 14.28% (5/35) pour Rickettsia sp. et de 8.57 % (3/35) pour Bartonella sp., tandis que les taux de positivité chez les chats sont de 20 % (5/25) et de 8 % (2/25) pour Bartonella sp. et Rickettsia sp. respectivement. Du point de vue épidémiologique, nos résultats suggèrent que les chiens et les chats errants peuvent être considérés comme hôtes sentinelles ou plutôt réservoirs de ces agents pathogènes. Nos résultats montrent aussi le rôle central des méthodes moléculaires et particulièrement la PCR en temps réel dans le diagnostic de ces infections.