La diversité des Mantodea dans la région de Timimoun

Abstract

L’oasis de Timimoun (Gourara) est une des régions les moins explorées dans le Sahara algérien. Certes, quelques travaux d’expéditions coloniales existent néanmoins, une actualisation des données est plus que nécessaire. A cet effet, il s’agit d’inventorier à Timimoun, des mantes à travers un écosystème désertique abritant des habitats naturels comme les regs et les sebkhas ainsi que des habitats cultivés par l’homme depuis des temps ancestraux. L’isolement géographique des oasis et des palmeraies ainsi que le morcellement des territoires naturels, offrent une grande opportunité pour la découverte d’espèces endémiques ou de sous-espèces. L’objectif revient donc avant tout à savoir qu’elles sont les espèces de cette région, de rechercher des espèces endémiques. Un effort de prospections, de captures et d’échantillonnage a duré 12 mois à travers deux milieux, cultivé (deux palmeraies) et naturel (sebkha et reg). L’inventaire des mantes fait apparaitre la présence de 4 espèces dont 3 Mantidae. Par ailleurs, la famille Empusidae regroupe 1 seule sous-famille Blepharodinae. Le Sex-ratio correspond à une dominance des mâles. La palmeraie regroupe un grand nombre de Mantodea par rapport à la Sebkha et au Reg. La strate herbacée abrite le maximum d’espèces. La diversité des mantes est considérée comme moyenne si l’on se réfère à l’indice de Simpson où D= 0,65 reflétant la probabilité que deux individus échantillonné au hasard soient de la même espèce de mante. L’analyse coprologique révèle que chez Iris oratoria 3,25 espèces pour Iris deserti S=12 espèces et Sm= 0,67. Les Orthoptères (50%) sont réguliers, Hymenoptera (43,74%) et Diptera (37,5%) sont accessoires, Coleoptera et Araneae sont accidentelles. Il apparait que les mantes ont une grande capacité d’adaptation dans les régions du Sud malgré les conditions qui peuvent être très difficiles dans certains cas.