La poétique du fonctionnement du merveilleux dans les récits destinés aux enfants. Le cas du récit "Alice au pays des merveilles"

Abstract

Il ne fait aucun doute que le principe du merveilleux et du fantastique, en général, ou le surnaturel constitue non seulement un fondement et un thème central dans les récits destinés aux enfants, mais aussi un espace plus large que peut contenir les mots. Et si le merveilleux, dans la littérature des adultes est associé à quelques textes narratifs seulement, il est par contre, dans la littérature destinée aux enfants, le principe de l’écriture même, car il représente son espace. Il n’y a pas d’écriture en dehors du merveilleux et il n’y a de séduction que celle du fantastique qui représente un attrait pour l’enfant qui est hanté par tout ce qui est merveilleux et humanisé.

Si le fantastique dans la littérature destinée aux adultes pousse le lecteur à hésiter à interpréter le merveilleux et par là même, à lui trouver une signification objective, par contre, l’enfant succombe au charme du merveilleux et se laisse aller à des significations inconnues de lui, irrationnelles. L’enfant sait que le chat ne parle pas et que l’oiseau ne raconte pas et ne rit pas et malgré cela, la séduction du merveilleux le plonge dans la lecture ou l’observation, sans oublier la technologie numérique et en particulier celle relative à la haute définition.

Le récit « Alice au pays des merveilles » présente cet amusement enfantin qui obsède tout adulte, malgré son âge. Lewis Carroll a réussi à transformer son amusement intérieur en une création drolatique superbe et il transforme ses jeux en une matière qui bâtit les petits esprits et les affine, selon sa vision d’avenir.