Essai de caractérisation de la biomasse fongique sous palmier dattier

Abstract

Le sol est un environnement vivant et constitue un réservoir exceptionnel des microorganismes et de gènes différents qui déterminent des activités variées dont l’activité est en lien plus ou moins direct avec leur “ fonctionnement ” en général et certaines de leurs propriétés agronomiques en particulier (I.T.A.B, 2002). Le sol a de nombreuses fonctions, il est un milieu biologique dans et sur lequel se développent des organismes vivants. Ce développement dépend de la qualité de ce sol ou de sa fertilité (quantité de carbone, d’azote, capacité d’échange ionique, etc.) (QUENEA, 2004). Pendant longtemps la plupart des sols désertiques sont considérés comme étant complètement stériles par suite des conditions climatiques extrêmes qui en trouvant la vie microbienne, mais les nombreuses recherches consacrées à la microbiologie de ces sol (AMIR et al., 1985) ; (BATRA et MONNA, 1997) ; (MOSTEFAOUI et al., 1998) ; (SABAOU et al, 1998) et (YECHIELI et al., 1995), prouvent l’existence d’une microflore abondante et diversifiée. La phoeniciculture est la base de l'agriculture saharienne car le palmier dattier est bien adapté au milieu saharien .Le patrimoine phoenicicole algérien couvre une superficie de 126544 ha dont la plupart se localise par les régions sahariennes avec une effectif de 14254206 palmiers dont 8727102 productifs avec une production annuelle qui atteint 3669807QX. (C.D.A.R.S, 2002). Le palmier dattier (Phoenix dactylifera L.), monocotylédone pérenne, est une espèce essentielle dans l'écosystème oasien (Zougari-Elwedi et al., 2012). Il permet une pérennité de la vie dans les régions désertiques où, sans lui, elle serait impossible, même en présence d'eau. Il protège l'oasis contre les influences du désert et crée un microclimat pour l'installation d'autres cultures sous-jacentes (Ben Hamida, 2011). L'oasis par son microclimat est un milieu favorable à l'agriculture saharienne, à la flore et à la faune (Daddi Bouhoun, 2010). Le palmier dattier (Phoenix dactilyphera L.) est adapté aux sols de formation désertique et subdésertique très divers, qui constituent les terres des régions arides et semi arides (Radi et al., 2014) Durant la dernière décennie, des contraintes biotiques et abiotiques ainsi que des faibles fertilités des sols des palmeraies ont entraîné une destruction intense des palmeraies etune détérioration des écosystèmes, limitant ainsi la production agricole dans ces milieux (Zougari-Elwedi et al., 2012). Cependant, la vie microbienne des sols est relativement limitée dans la plupart des palmeraies où l’on pratique une culture extensive sous palmiers et dans lesquelles les sols sont insuffisamment pauvres en matière organique et en eau. Le réseau trophique du sol est fondamentalement la communauté des organismes qui vivent dans le sol. Les organismes vivant du sol sont des bactéries, des champignons, des algues, les parties souterraines des plantes ainsi que des animaux très variés. Tous participent d'une manière ou d'une autre à la formation et à l'évolution du sol (GOBAT et al., 2003). Les champignons (fungi ou mycète) constituent un groupe d'organismes hétérotrophes eucaryotes et ubiquistes riches de quelques 100000 espèces présentant des structures et des caractéristiques biologiques extrêmement diversifiées. L'objectif de notre travail est de caractériser qualitativement et quantitativement la biomasse fongique à travers une comparaison entre deux sols sous palmier dattier, à savoir un sol rhizosphérique, et un sol non mis à l’action des racines (hors rhizosphérique). Afin de positionner la densité des champignons par rapport aux autres microbiens nous avons également quantifié la densité des bactéries et des actinomycètes. L’étude a été menée au niveau de l’exploitation de l’université de Ouargla.