ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DU PHOSPHORE DANS LES SOLS CALCAIRES SAHARIENS CULTIVÉS EN BLÉ : CAS DE OUED RIGH

Abstract

L’étude réalisée au niveau de la région de Oued Righ sur la biodisponibilité du phosphore (P) dans les sols calcaires et son amélioration a pour objectif de mieux pratiquer de fertilisation phosphatée et de prédire l’exigence phosphatée des cultures notamment de blé. Une évaluation fiable de la biodisponibilité du phosphore passe en premier lieu par la quantification des différents paramètres régissant la sorption du phosphore. Dans ce contexte, notre l’objectif général est de faire une analyse de l'effet d'une présence du calcaire sur la limitation en phosphore et sur le développement et la croissance du blé, cela afin d'augmenter la productivité des sols cultivés et de gérer la fertilité des sols en diminuant l'utilisation des intrants très coûteux en engrais P. Les résultats ont montrésque la fertilisation phosphatée de ces sols pourrait mieux être rationalisée selon leurs teneurs en calcaire, et à traversles isothermes de sorptionemployés (Langmuir et Freundlich), la sorption de phosphore et ces indices descriptifs, les exigences phosphoriques des sols et de blé ont été déterminés. Les résultats indiquent quel’alimentation phosphatée du blé pourrait être améliorée par l’application du phosphore sous forme de complexes organo-phosphatés. La teneur en phosphore du blé a enregistrée une moyenne de 0,171% dans les sols amendés par les substances organiques. Cependant, si le phosphore est appliqué seule la concentration de phosphore était de 0,100%. L’absorption de phosphore dans les pots de témoins était de 0,447 mg P pot-1. Toutefois, dans les pots amendés avec des substances organiques l’absorption moyenne de phosphore était de 0,813 mg P pot-1. Pour atteindre un rendement maximum près à 95%, le blé a exigé une concentration de 0,326 mg P L-1. Cependant, les apports combinés d’engrais phosphaté avec les substances organiques ont économisé la quantité du phosphore en solution du sol qu’il fautdans ce cas, les besoins en phosphore de blé étaient de 0,29 mg P L-1. En outre, l’efficacité d’absorption du phosphore de blé a été améliorée de 73% par rapport aux sols non traités par ces composés organiques. Les résultats de ce travail servirent à limiter l’action du calcaire sur la rétrogradation du phosphore et d’optimiser l’assimilation de ce dernier dans les sols calcaires cultivés en blé. Tous cela, dans le but d’assurer la rentabilité des cultures stratégiques comme le blé par une meilleure conduite culturale permettant une valorisation optimale des ressources hydro-édaphiques et des apports fertilisants de type phosphaté.