Evaluation de La résistance aux antibiotiques des souches bactériennes communautaires dans la région d’Ouargla

Abstract

Les infections bactériennes deviennent un des périls majeurs pour la santé publique dans le monde. L‟objectif de notre étude est d‟évaluer la fréquence d‟isolement des souches et la résistance des plus fréquentes bactéries aux antibiotiques au milieu extrahospitalier. Il s‟agit d‟une étude rétrospective et prospective de type descriptif effectuée au sein de quatre laboratoires d‟analyses médicales dans la ville d‟Ouargla sur une durée de trois ans allant du juillet 2016 au 30 Avril 2019. Nous avons recueilli au total 2049 prélèvements positifs, 1940 souches des bactéries à Gram négatif (94.7%), et 86 souches des bactéries à Gram positif (4,21%). Les bactéries les plus fréquentes sont Escherichia coli (75,3 %), groupe KES (19,6%). Les examens cytobactériologiques urinaires sont les plus fréquents (88,6%), suivis par les prélèvements de spermoculture (6,2%), et les prélèvements vaginaux (2,7%). La population entre 21 à 40 ans est la plus touchée avec une prédominance féminine (78,9%). Concernant la résistance d‟Escherichia coli sur les 4 laboratoires étudier, on observe qu‟il y a plus de 78% de souches résistent aux Aminopénicilline (AM/AMX) et aux C1G (Cefazoline) suivie par le groupe KES qui a enregistré des taux élevés de résistance (> 67%) vis-à-vis des Aminopénicillines et la C1G (Cefazoline), pour les Staphylocoques sp, la résistance a marquée des taux élevés de 83% à 100% vis-à-vis des pénicillines G. L‟évolution de la résistance des souches communautaires a marquée des variations d‟augmentation et de diminution vis-à-vis des antibiotiques testés. A la lumière de ces chiffres, une prise de conscience est indispensable par les acteurs de santé d‟une part et par les patients d‟ autre part. Et le respect d‟un moindre et meilleur usage des antibiotiques reste le moyen le plus efficace pour lutter contre l‟Antibiorésistance

Bacterial infections are becoming one of the major public health threats worldwide. The objective of our study is to evaluate the frequency of isolation of bacteria andthe sensitivity of the most frequent bacteria to antibiotics in extra-hospital environment. This is a descriptive retrospective and prospective study conducted at the within four medical analysis laboratories in the city of Ouargla over a period of three years fromJuly 2016 to April 2019. A total of 2049 positive samples were collected, 1940 strains of Gram negative bacteria (94, 7%) and 86 strains of Gram positive bacteria (4.21%). The most common bacteria are Escherichia coli (75,3%), KES group (19,6%). Urinary cytobacteriological examinations are the most frequent (88,6%), followed byspermoculture samples (6,2%), and vaginal specimens (2,7%). The populationbetween 21 to 40 years is the most affected with a female prevalence (78,9%). Regarding the resistance of Escherichia coli to the 4 laboratories studied, it is observed that there are more than 78% of strains resistant to Aminopenicillin (AM / AMX) and C1G (Cefazoline) followed by the group KES which recorded rates high resistance (> 67%) to Aminopenicillins and C1G (Cefazoline), for staphylococcus sp, the resistance marked high levels of 83% to 100% with respect to penicillins G. The evolution of the resistance of the community strains showed variations of increase and decrease with regard to the antibiotics tested. In the light of these figures, awareness is essential for health workers on the one hand and patients on the other. And respect for a lesser and better use of antibiotics remains the most effective way to combat antibiotic resistance