Apport de l’hydrochimie et des éléments en traces à la connaissance des ressources en eaux souterraines de la nappe de la Mitidja

Abstract

Une campagne d’échantillonnage a été réalisée au niveau de l’aquifère alluvial de la Mitidja et visait à faire l’état des lieux de la contamination des eaux souterraines par les métaux lourds, les nitrates et à identifier ainsi, les causes potentielles de ces différents types de dégradation de la qualité des eaux souterraines.

Il était question de faire une caractérisation physicochimique des eaux souterraines de cette nappe et de dresser un bilan des connaissances actuelles sur la qualité et les concentrations des eaux souterraines en divers éléments chimiques par une étude hydrochimique qui permet d'apporter de nombreuses informations sur le milieu aquifère, la nature de l'encaissant ainsi que sur la potabilité des eaux. Des méthodes géostatistiques ont été aussi appliquées afin d’identifier la distribution et l’origine des différents éléments chimiques ainsi que la détermination des différentes sources de minéralisation des eaux.

Nos travaux ont nécessité des mesures in situ, telles que : le pH, la conductivité, la température, la silice et l’oxygène dissous, le dosage des éléments chimiques (cations et anions) ainsi que des éléments en traces (Mn, Pb, Cd, Cr, Zn, Cu).

Les résultats obtenus montrent que les eaux sont neutres (pH moyen de 7.4), ce sont des eaux qui sont moyennement minéralisées. Le faciès dominant est le chloruré sulfaté calcique. 40% des échantillons analysés en nitrates présentent des concentrations qui dépassent la norme préconisée par l’OMS (50 mg/L).

Le dosage des métaux lourds dans l’eau a montré que 40 % des points analysés en manganèse dépassent la norme recommandée par l’OMS (50 µg/L). 53% des échantillons analysés en cadmium sont également supérieurs à la norme admissible et recommandée par l’OMS (3 µg/L).

L’origine anthropique de cette pollution a été mise en évidence par l’analyse en composante principale (ACP).