Potentiel nutritif du lait collecté localement à partir de chamelle « Population Sahraoui » : un atout pour la sécurité alimentaire de la population locale

Abstract

Le dromadaire demeure l’un des rares animaux d’élevage à pouvoir supporter des conditions alimentaires et climatiques aussi hostiles que celles des zones sahariennes. Il joue un rôle social et économique primordial car il a toujours été associé aux formes de vie dans les zones pastorales arides et semi-arides. Il répond en effet aux multiples besoins de ces populations en leur fournissant en plus des poils, de la peau de la viande et du lait. Cette étude a permit de mieux connaître le lait camelin collecté dans la région de Ouargla en prenant en charge différents volets complémentaires d’investigations. Une enquête auprès d’une trentaine d’éleveurs dans la région de Ouargla, a permis de situer la production des chamelles de la « population Sahraoui », à environ 5.6 l/j±2.99 pour une période de lactation de 18 mois, avec un pic de lactation égale à 6,14.±2,41 l/j. Ce qui permet de les qualifier ces chamelles, de « bonnes laitières » comparativement aux potentialités d’autres races rapportées par d’autres auteurs de par le monde. Les analyses physicochimiques ont montré que ce lait présente globalement une composition très similaire à celle du lait bovin, notamment en nutriments de base (protéines, matière grasse et lactose) où son apport protéique est important (35.68 g/l ± 5.64). Il se singularise en plus par une teneur élevée en Vitamine C (teneur moyenne évaluée à 41.40 mg/l ±8.20). Le lait camelin est une disponibilité alimentaire susceptible de contribuer à la sécurité alimentaire de la population autochtone dont le comportement alimentaire est basé essentiellement sur la consommation de dattes et de lait de chèvres et de chamelles.