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Title: LA GESTION PAYSANNE DES RESSOURCES EN EAU DANS LES PALMERAIES TRADITIONNELLES PÉRIURBAINES DE BISKRA « MAÎTRISER L’EAU POUR MIEUX GÉRER L’ENSEMBLE DE L’ESPACE AGRICOLE OASIEN »
Authors: FOUFOU Ammar
Keywords: Biskra
stratégies paysannes
ressources en eau
espace agricole oasien
Issue Date: 19-Dec-2013
Abstract: La pérennité de l’agriculture traditionnelle à Biskra et dans les autres régions oasiennes ne peut pas se concrétiser sans ressources hydriques abondantes et maîtrisées. Celles-ci exigent des modalités de gestion rigoureuses et adaptées aux conditions du milieu physique, à l’espace parcellaire et aux besoins des cultures. Partant du fait que l’absence d’une gestion raisonnée et rationnelle de l’eau mettrait en péril tout un système de production qui a prouvé le mérite d’exister depuis des siècles, depuis trois décennies, le réseau d’irrigation dans les vieilles palmeraies périurbaines de Biskra a subi des transformations rapides, qui se sont concrétisées par l’introduction des pompes électriques de haut débit, la création des forages profonds et la construction de nouveau barrage. En conséquence, les motopompes et les sources à balancier ont disparu à jamais, mais de nouvelles formes de mise en valeur capitalistes sont apparues, alors que l’eau est toujours insuffisante à la parcelle. Cette mobilisation massive de l’eau souterraine et superficielle a provoqué des menaces sur les réserves hydrauliques fossiles et l’équilibre écologique du système oasien. Vu la richesse hydraulique de la région des Ziban, le problème se situe dans le réseau d’irrigation lui-même (conduites, répartiteurs….) et les méthodes de gestion adoptées à la parcelle, qui ont du mal à s’adapter au rapport disponibilités/besoins pour minimiser les pertes en amont afin d’avoir une eau suffisante en aval. Par ailleurs, les sources en eau collectives ont montré des capacités d’adaptation étonnantes depuis des siècles avec l’espace, la culture, le climat et la réalité sociale. Cela est constaté à travers les méthodes de partage de l’eau, les tâches d’entretien et de distribution, insaturées par les paysans et qui font l’unanimité. Des méthodes de partage basées sur l’équité, la rigueur, la solidarité et l’entraide à travers l’organisation du tour d’eau en fonction de son origine (source), la taille de la palmeraie, les associations culturales. Les moyens financiers n’ont jamais un critère d’accès à l’eau, bien que la vente de l’eau agricole soit tolérée par les premiers paysans fondateurs, mais selon des règles régies par des valeurs sociales locales, toute en respectant les producteurs les plus démunis par l’instauration du « Nefk ». Ainsi, nous constatons que plus l’espace est traditionnel, il est davantage polyculture. Des stratégies paysannes basées sur la diversification des cultures sous formes d’association culturales étonnantes, alors que celui de mise de la mise en valeur est moins diversifié en raison de sa tendance marchande, ce qui en partie justifie sa fragilité dans le temps et dans l’espace, bien que l’eau qui lui a été mobilisée soit abondante. Si l’espace oasien traditionnel s’est maintenu dans le temps et s’est adapté dans l’espace à des contraintes physiques, hydrauliques et économiques, c’est grâce à un savoir-faire paysan irréprochable, qui serai certainement utile pour la nouvelle forme de mise en valeur, car c’est dans la gestion des ressources en eau que la bataille du développement de l’agriculture dans les oasis sera gagnée ou perdue.
Description: Seminaire International Protection et Preservation des Ecosystemes Sahariens ECOSYS09 Ouargla les 1314 et 15 decembre 2009
URI: http://hdl.handle.net/123456789/3148
ISSN: kadh
Appears in Collections:5. Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

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