LA VULNERABILITE DES SYSTEMES OASIENS : CAS DE BOUSSAADA (ALGERIE)

Abstract

La ville de Boussaâda est située à proximité du cordon dunaire et, comme de nombreuses oasis de la zone présaharienne, à flanc de montagne (rempart naturel de protection) ; elle a par ailleurs connu cette dernière période une phase de croissance particulièrement soutenue ; la population de Boussaâda était 50800 ha en 1977 et de 66688 en 1987 ; elle passe à 102245 ha en 1998. Ceci a induit une extension importante de la surface urbaine sur des espaces exposés à divers aléas : inondation, ensablement, voire glissement de terrain. En particulier, la ville nouvelle est située à l’exutoire du cordon dunaire au sud des Zahrez Gharbi et Chergui et à proximité de l’oued Maiter qui reprend les sables éoliens. D’autre part, sur la rive droite (et sur le lit majeur) de l’oued Maiter, a vu le jour un quartier de constructions illicites qui sera régularisé. Ce quartier se situe également sur la faille Nord Atlasique qui n’est pas une faille franche de niveau 1 mais un relais de failles, donc non visible. La figure 2 illustre ces trois principaux aléas. Le risque d’ensablement est particulièrement sensible pour les extensions du côté ouest ; les effets ne se feront pas sentir forcément en terme de recouvrement direct par des matières solides ; mais la proximité de zones importante d’accumulation de sable et l’existence de vent violent auront un effet certain sur la qualité de vie des ménages. Les flancs de montagne ne sont pas aménagés comme on le voit sur la figure 2 ; ce qui induit des risques d’éboulement sur le bâti et la route, non protégés comme on peut le constater. Enfin la figure permet de voir également les risques d’écoulement d’eau, les régimes pluviométriques étant ceux du climat semi aride : pluies irrégulières mais torrentielles. Le présent travail a pour objectif de proposer une carte des vulnérabilités de la ville de Boussaâda à partir d’observations terrain et de multiples documents cartographiques et d’images satellitales.