Essais de caractérisation de quelques propriétés morphologiques, anatomiques et chimiques de l’Acacia raddiana au milieu saharien

Abstract

Le but de cette étude est de déterminer les propriétés morphologiques, anatomiques et chimiques qui ont assuré à l’Acacia raddiana, appartenant à la famille des Fabacées, son développement et sa reproduction dans un milieu aride comme celui du Sahara algérien. A cet effet, le choix de la région s’est fixé sur celle de Méguiden qui appartient, administrativement, à la Daïra de Timimoun pour désigner les échantillons de plantes dûment répertorié dans trois classes d’âge en se basant sur la mesure des circonférences de leurs troncs. Les prélèvements ont été pris pendant les quatre saisons de l’année au niveau des racines, des rameaux, des feuilles des arbres ainsi qu’au sol au voisinage des individus. Les analyses au laboratoire ont porté sur les éléments physico-chimiques, la chlorophylle « a » et « b » et la description des coupes anatomiques des tissus des plantes. Les résultats obtenus ont indiqué que l’espèce Acacia raddiana est caractérisée par des paramètres qui ont permit à la plante de s’adapter aux conditions Sahariennes entre autres ; déterminer le type paracytique d’arrangement stomatique existant chez les plantes des zones xériques, l’élaboration par l’espèce, de quelques stratégies lui permettant une utilisation efficace de l’eau ;comme la cuticule enveloppant les feuilles ,les trichomes sur les deux faces des feuilles et des inflorescences, et l’existence des épines. Les coupes anatomiques ont démontré une structure en grille à mailles dans les racines interceptant le flux d’eau. Alors que pour les branches, l’observation anatomique a démontré que les cernes normalement existants et qui sont utilisés dans la datation, n’y apparaissent pas et que la plante par ce qu’elle vit dans un milieu aride continue à produire les parenchymes tout au long de l’année. Concernant la photosynthèse, avec une anatomie mettant en évidence un tissu palissadique développé riche en chloroplastes et un tissu spongieux faible, l’espèce a empreinté une voie photosynthétique intermédiaire entre le C3 et C4 et a maintenu un taux, plus ou moins, stable de la chlorophylle durant toute l’année, sachant que l’espèce perd son feuillage pendant la saison sèche qui correspond à la période estivale au Sahara. Bien que la plante soit une espèce à haut potentiel fixateur d’azote, elle est très pauvre en MAT causé par la pauvreté en MO du sol. Toutes ces propriétés rassemblées permettent à l’arbre de s’adapter au milieu saharien et par conséquent être l’espèce la plus xérophyte et phréatophyte capable d’exploiter l’eau de la nappe phréatique malgré des profondeurs importantes de celle-ci.