بواكير الفكر السياسي عند المنبثقات الشيعية: من الاصطفاف العلوي إلى نشأة المجموعات الغالية القسمI

Abstract

La réunion de Sakifat beni Saida qui a eu lieu juste après le décès du Prophète Mohamed, est considérée comme la première conférence politique dans l’histoire de l’Islam. Les participants à cette conférence, malgré leurs divergences en sont sortis avec, un accord presque unanime pour la désignation d’Abou Bakr Asseddik come premier Khalife ; cette réunion qui a eu lieu à Médine en présence d’une majorité d’ Ansari en l’absence d’un nombre important des membres de la famille du Prophète et principalement de Ali Ibn Abi Taleb, cousin et gendre du prophète qui était en train d’organiser les funérailles de ce dernier. De là est né une sorte de division politique que le temps n’a fait que cristalliser pour aboutir à une aggravation des symboles après l’assassinat du troisième calife Uthman Ibn Affen en l’an 35 AH/ 656 et ce qui a provoqué une faille majeure parmi les musulmans et une guerre civile opposant deux lignes importantes en Islam : d’un côté Ali Ibn Abi Taleb, bénéficiant du lien intime qu’il avait avec le Prophète et de la ligitimité de l’héritage idéologique, de l’autre côté le gouverneur de Chem, Muawiya ibn abi Sofyen qui a fait de l’affaire de la chemise de Othmen et de l’appel à la vengeance la base de son projet politique pour confronter Ali. Ce

vieux conflit entre les Beni Hachim et Beni Umayya a engendré la Fetna et l’assassinat du quatrième calife Ali en l’an 40CA/661. D’où l’émergence d’un côté de groupes de Khaouerej ou partis pro-Uthman et les Omeyyades et de l’autre du consensus politique chiite qui a donné naissance à plusieurs partis confondant convictions religieuses et politiques et s’installant dans la région sud de l’Irak, lieu de toutes les minorités dans l’histoire. Cette scission a eu ses conséquences au sens existentiel et une influence claire sur la naissance de la pensée islamique et la création des idées politico-religieuses qui sont tantôt « islamistes au début » tantôt « local » ou « importé ». Ceci a eu une influence intellectuelle certaine sur les pensées célèbres des Achairira et des premiers Chiites.