La problématique de gestion des excédents hydriques dans la ville d’El-Oued, Impacts environnementaux et recommandations

Abstract

La ville d’El-Oued souffre, à l’instar de nombreuses agglomérations du Sahara algérien, d’un problème aigu d’excédents hydriques urbains et agricoles. Notre travail a porté sur l’étude de la gestion de ces excédents avant et après la mise en place du projet d’assainissement et de lutte contre la remontée de la nappe phréatique lancé en 2005 dans cette oasis. Nous avons mesuré les premiers impacts de chaque composante de ce projet sur le rabattement du niveau général de la nappe phréatique et donc sur l’amélioration des conditions générales d’assainissement dans la ville. D’une part, nous avons évalué les performances épuratoires de la station d'épuration de Kouinine qui a été réalisée afin de réduire la pollution des eaux urbaines et de permettre leur réutilisation à des fins agricoles. Nous avons mis en évidence que les eaux épurées, compte tenu de leurs qualités microbilogiques, pourraient être réutilisées pour l’irrigation restrictive des arbustes fourragers et des différentes cultures céréalières et industrielles et pour l’arrosage des arbres fruitiers et forestiers et des plantes florales et ornementales, malgré leur conductivité électrique relativement élevée. Au niveau du milieu récepteur « chott Haloufa », les excédents hydriques (agricoles et eaux traitées) qui lui parviennent véhiculent une masse appréciable de sels estimée à environ 41 tonnes/an d’où des retombées plus que favorables pour le secteur agricole.