Quand le "crime" habite la pensée. Illustration de processus de pensées chez une femme auteure d’un meurtre À travers les tests projectifs

Abstract

Cet article traitre de la question de la culpabilité que la violence découlant d’un crime, réactive chez une femme auteure d’un homicide commis sur sa sœur. Ce sentiment inconscient qui traduit la réémergence dans le monde interne d’ une relation à une figure surmoïque redoutable ou archaïque impose un régime de fonctionnement qui gèle les investissements psychiques de cet auteur de crime et compromet le travail de la pensée ,sous le poids d’un forte inhibition intellectuelle Désormais ,la position subjective de cette femme demeure sous l’emprise des processus inhibiteurs qui réduisent de manière quasi-totale le travail de transformation et d’élaboration de l’expérience subjective ,appauvrie son narcissisme et « dépouille » son monde de sens et de significations enrichissant sa subjectivité et son ouverture sur le monde .La réduction évidente de l’expression des affects et des représentations de liens d’ objets et au monde extérieur ,traduit ce vécu de désertification « symbolique » de la vie psychique et ce, au profit d’une violence psychique qui n’est finalement que le pendant de la culpabilité qui verse cet femme dans une problématique narcissique-dépressive sévère ou l’agir constitue une voie de canalisation des angoisses dépressives ou paranoïdes. Le travail de pensée y est engagé pour maintenir un équilibre narcissique et contrer le sentiment de culpabilité et la désorganisation de la pensée sous un mode paranoïde. L’appauvrissement du travail de symbolisation chez le cas présenté est concluant pour un fonctionnement-limite.