Évaluation de la contamination mercurielle de quatre types de poissons commercialisés en Algérie et estimation du risque lié à l’ingestion

Abstract

Le mercure est un élément trace métallique particulièrement dangereux dans les ‎écosystèmes aquatiques. Il possède la capacité de s’accumuler dans les poissons et ‎peut ainsi exposer l’être humain qui les consomme à des risques sanitaires importants. ‎ Cette étude a été réalisé dans le but de déterminer la concentration du mercure dans ‎quartes espèces de poissons commercialisés dans les villes de Ouargla et de ‎Constantine (Sparusauarata, Sardina pilchardus, Merlucciusmerlucciuset Auxis‎rochei). 135 échantillons ont été minéralisés puis analysés par spectrométrie ‎d’absorption atomique à vapeur froide au niveau du PT-CRAPC de Ouargla. ‎ Les concentrations moyennes pour chaque espèce sont respectivement de 0,27 ± ‎‎0,18mg/kg, 0,17 ± 0,02mg/kg, 0,26 ± 0,21mg/kg et 0,23 ± 0,13mg/kg. Ces moyennes ‎sont inférieures à la norme recommandée par l’OMS (0.5 mg/kg), cependant certains ‎échantillons contenaient des niveaux dépassant cette dernière. Le taux du mercure ‎exprimait une différence significative entre les espèces étudiées, la région et les mois ‎de collecte. Les données sur les apports hebdomadaires estimés et le risque d’effet ‎sanitaire suggèrent peu de danger pour un consommateur occasionnel, cependant elles ‎démontrent l’impact de la position de chaque espèce de la chaine trophique dans ‎l’accumulation du mercure. La consommation de poissons prédateurs est ainsi plus ‎préoccupante pour la santé des consommateurs. Ces données même si elles sont ‎limitées à deux régions du territoire algérien, sont importantes pour informer la ‎population du potentiel toxique de la consommation accrue de ces poissons.‎